Les Pensées d'un Américain sur le bombardement américain de Saint-Etienne, France, le 26 mai 1944
(pas une traduction de mon page en anglais, mais en mon français moins-que-parfait).

N.B. J'ai écrit ceci en mars 2004, avant l'aide de "Le Bombardement de Saint-Etienne : Pourquoi?" by Marc Swanson. Maintenant, je sais qu'il y a des erreurs ci-dessous. Mais, ils vont rester pour montrer la difficulté on trouve en cherchant ce qui s'est passé pendant la Seconde Guerre Mondiale. Par exemple, je sais maintenant que le bombardement était une partie du "Transportation Plan," une stratégie avec peu d'accord pour se préparer à Overlord. Aussi, à partir de novembre 1943, tout l'Hexagon était en fait occupé par les Nazis, pas seulement le nord.


J'étais seul au bord de la ville de Saint-Etienne. Quand j'ai lu l'inscription au sommet de la colline du quartier de La Cotonne, j'ai dis « O merde » mais en anglais. Je suis tout à fait américain, vous savez. Seulement Marie et Jésus m'ont entendu.

Probablement, j'étais le premier Américain qui l'a vue. Je n'avais aucune idée. Peut être aucun américain ne le comprenait. Je ne comprenais jamais que les élèves étaient tuées par leurs alliés américains en France.

J'avais monté la colline à vélo pour voir la vue. Je suis allé devant les HLMs dans ce quartier pas riche. Je me suis promené sur l'herbe longue jusqu'au monument du sommet.

J'avais lu du « bombardement qui tua 984 et détruisit 1100 bâtiments. » C'était plus tard que j'ai appris que c'était un bombardement américain, pas nazi. Les Français sont trop polis et trop subtils en parlant de cela.

Je comprenais que la ville était une cible stratégique même s'il n'y avait pas de batailles près d'ici. C'est la deuxième meilleur route entre Paris et la Méditerrannée. Les mines de charbon opéraient toujours et il y avait une industrie d'armes excellente. Saint-Etienne s'est trouvé en l'État Français, loin des batailles et pas occupé par les Nazis. Mais la région étais trop utile pour les Nazis. Ils pouvaient acheter des provisions là et passer en sécurité vers la Méditerrannée (même s'ils devaient éviter la Résistance français).

Je ne pensais pas beaucoup aux 984 victimes. J'habitais la France pendant cinq mois et j'avais appris un peu des idées françaises. J'ai haussé les épaules en disant, « c'est prévu » (en français parce qu'il n'y a pas de bonne traduction anglaise pour cela. "It was bound to happen" a trop de mots). Mourir, c'est normal pendant une guerre. De plus, c'était peu vis-à-vis les 6000 Stéphanois tués pendant la Première Guerre Mondiale. (Il n'y avait pas de batailles près de la ville pendant cette guerre-là non plus.) Au milieu de la Place Fourneyron près de Centre-Ville, on trouve un grand monument pour les 6000 jeunes hommes. Quelle perte ! Pour la plupart, nous les Américains ont oublié le Président Woodrow Wilson qui a mené les États Unis à la guerre. À Saint-É, la Grand'Rue à côté de la Mairie est nommée pour lui. Mais c'était une autre guerre.

Tout un coup, je faisais face à un monument en souvenir de jeunes élèves. Est-ce que je l'ai lu en erreur ? Nous avons tué les petits Français ? Ça n'était pas prévu. À la fois, la vue est belle et le monument est inquiétant.

Chez mois aux Etats-Unis maintenant, je me demande toujours pourquoi c'était nécessaire de tuer les élèves dans l'école. Le site du web officielle de l'histoire de l'U.S. Air Force dit que la cible, c'était les gares de triage (marshalling yards) . Saint-Etienne a trois gares de triages et tous les trois sont dans les quartiers résidentiels et tous les trois étaient apparemment visées. Les bombes malchanceuses étaient visées pour la gare près des mines de charbon à un kilomètre de distance. Écraser une école, on suppose que c'était un mélange de malchance et d'erreur. D'ailleurs, il semble que ni l'armé ni les autres Américains ne comprend ce qui s'est passé à Saint-Etienne. Un site du web dit simplement que les gares de triage étaient visées avec un résultat excellent.

L'explication la plus brève, c'est que c'était un bombardement à haute altitude. La précision n'était pas aussi importante que l'évasion du tir antiaérien. Ni aéroplane ni membre d'équipage n'était tué ce jour là. C'était de bonnes nouvelles parce qu'ils avaient beaucoup de missions de plus à voler pour terminer la guerre.

« C'est la guerre. » Nous les Américains n'ont pas de traduction pour cela. Oui, on dit "All's fair in love and war" (Tout est juste dans l'amour et la guerre), mais on l'emploie pour justifier les mensonges dans l'amour, pas comme une observation de la guerre. Nous avons besoin d'une expression qui veut dire qu'il n'y a pas de logique dans la guerre, seulement la misère. En Amérique, la guerre est toujours logique, même quand nous ne valons pas la logique beaucoup.

Même à haute altitude, les équipages n'étaient pas sûrs. La veille, le « Lucky Lady » était abattu pas très loin de Saint-Etienne, à Givors. Tous les dix membres de l'équipage sont morts, quelques-uns lentement. On trouve une mémoire française très sympathique sur Memoire-Net.org 

J'ai lu Not the Germans Alone (1999 Northwestern University Press) par Isaac Levendel (ou Lewendel) publié en anglais. Sa mère est morte à Auschwitz à cause des collabos français. Alors, il a de bonnes raisons d'être fâché. Il est élevé près d'Avignon. Un garçon l'a montré un avion britannique abattu, il écrit que c'était un avion britannique parce que, contrairement aux Américains, les Britanniques n'avaient pas peur de voler à basse altitude pour la précision.

Levendel note que l'aviateur britannique est mort. Il ne note pas d'autres membres de l'équipage. Peut être que l'avion était un Spitfire, un avion qui ne peut pas voler á haute altitude. De plus, il est bien plus manœuvrable que les bombardiers lourds. Le B-17 Forteresse Volante pouvait voler à seulement 260 k.p.h. C'est plus lent qu'un TGV ! D'ailleurs, un TGV est presque aussi manœuvrable qu'un B-17. Je crois qu'ils n'avaient que le choix de voler à haute altitude.

Levendel a écrit un livre important, mais il n'a pas recherché l'histoire militaire. Ce n'est pas vraiment l'avis français. Ses problèmes ont commencé quand il était jugé un juif étranger bien qu'il soit né en France. Ce livre est le seul sur les bombardements que je peux trouver près de moi. Je crois qu'il y a très peu de livres sur le sujet des bombardements alliés sur la France de sud pas occupée. Les Français n'en mentionnent pas et les Américains n'en savaient pas.


Les monuments (voir ma page des monuments)

Au sommet, le monument et La Madone et L'Enfant. Ce n'est pas à voir de près. Ce n'est pas comme un parc. Il n'y a pas de banc pour s'asseoir. La nuit, on peut le voir éclairé de loin. Je ne l'ai jamais vu éclairé parce que j'habitais près de La Place du Peuple où une colline bouche la vue. Même quand nous sommes allés manger des crêpes à L'Oasis à La Place Jean Jaurès, nous ne pourrions pas le voir. Trois étages (et soixante têtes !) bouchaient la vue. (C'est vrai, il y a un immeuble là avec 60 têtes, toutes differentes.)

Le morceau de graffiti, « St E Pour La Vie », est un vandalisme sympa. Mais, je me demande si ce n'est pas vraiment « S + E Pour La Vie. » Alors, il y a peut-être deux amants avec les prénoms qui commencent avec les lettres S + E. En tous cas, c'était un graffito sympa.

À l'école à la base de la colline, le centre est une petite Victoire de Samothace. Qu'est que ça veut dire ? À moi, aucune idée. Ce jour là, les ailes emmenaient la misère ; la victoire devait attendre une année.

Il y avait un autre quartier qui a soufré beaucoup le 26 mai 1944. C'est Le Soleil, un jeu de mots sur le nom " Soliez. " Un jour, j'étais là sur mon vélo, mais je n'ai pas vu de signe de destruction. Plus tard, j'ai lu dans Saint-Etienne, la ville de toutes les villes qu' « il connut le martyr lors d'un bombardement qui posa le feu et le deuil sur la ville. » Quand un Américain le lit, on suppose que les bombes étaient Nazies. Je dis encore une fois que vous les Français sont trop polis et trop subtile pour nous les Américains.


Après tous que j'ai appris, ce que je crois.

Nous les Américains méritent la fierté pour avoir aidé les Européens dans la guerre.

À la fois, il faut le souvenir plus honnêtement. La fierté est méritée même avec les détails malheureux. Après tout, c'est la guerre.

Nous les Américains doivent être plus empathique vis-à-vis les Français. L'Amérique n'était jamais occupée. Devenir libéré, c'est une espèce de misère. C'est toujours la guerre.

Nous les Américains doivent rappeler que la décision de faire la guerre est une décision de tuer les petits innocents. C'est inévitable parce que c'est la guerre.

Le nouveau (mai 2004) Mémoire de la Seconde Guerre Mondiale en Washington devrait noter les innocents tués pendant la guerre. On peut être certain : si un de nos bombardiers avait été abattu ce jour là, il y aurait un monument à Saint-Etienne pour l'équipage perdu. Si nous les Américains veulent vraiment commémorer la guerre, il faut se souvenir les histoires tristes.


Quelques pensées diverses

Faites attention en traduisant « L'Ecole de Tardy » en anglais ! "Tardy School" est comme une blague en anglais. Le mot anglais "tardy" veut dire « en retard, surtout pour l'école. » C'est peut-être une école spéciale pour les élèves qui sont toujours en retard. Le mieux, c'est peut-être de dire "the Ecole de Tardy Primary School" avec un bon accent français fort pour le mot « Tardy. »

C'était une vue solennelle et bruyante le 1 juillet 2002. On était en train de démolir Le Tour Bleu, un HLM des années 60 ou 70. Je suppose que c'est un quartier des HLMs maintenant parce que c'était un quartier écrasé le 26 mai 1944, mais je ne suis pas certain. Je me demande s'il y a d'autres monuments à propos les bombardements en France situés dans les quartiers écrasés pendant la guerre et, puis, pas intéressants historiquement et, puis, pas intéressants pour les touristes.

Le bombardement était seulement onze jours avant le Jour J en Normandie. Je crois que c'est une coïncidence et pas une partie de la stratégie de l'Opération Overlord [correction: voir à haut]. Mais, c'est un peu à cause du Jour J que l'on ne se souvient guère les bombardements sur la France de sud.

Panorama de Saint-Etienne de La Cotonne 1-Juillet-2002 par Dan Axtell
Cliquez sur la photo pour une image grande. Je l'ai créée avec des photos arrachées de mon vidéo. À moi, c'est une vue belle et accueillante.


La vue de Saint-Etienne de La Cotonne. L'Église de Saint-Charles à La Place Jean Jaurès (autrefois La Place Marengo) se trouve du haut centre. Cliquez sur la photo pour une image grande.


Sources-

http://www.463rd.com/data/463rdmissions.htm a beaucoup de détailles sur le 463rd Heavy Bombardment Group. Ce sont les hommes dans les avions qui étaient de grandes cibles lentes. Ici on trouve les infos disant que le résultat de la bombardement était "excellent."

http://www.airforcehistory.hq.af.mil/PopTopics/chron/44may.htm est la chronologie de mai 1944 sur la cite officielle de l'histoire du U.S. Air Force. Vous pouvez voir que l'effort américain de la guerre était très grand et compliqué. Ici on trouve ce qui faisait le 15th Air Force basé en Italie.

05/26/44
Fifteenth AF
Almost 700 B-17's and B-24's attack M/Ys at SaintEtienne, Lyon, Nice, Chambery, and Grenoble.

Memoire-Net.org. Une mémoire locale et Seconde Guerre mondiale en Rhône-Alpes avec des infos sur les bombardements.

Not the Germans Alone, (1999 Northwestern University Press) par Isaac Levendel (Lewendel)

Saint-Etienne: La Ville de toutes les villes, (1988 Editions De Borée) par François Bouchut et Gil Lebois. Un livre touristique en français, allemand, et anglais. L'anglais est drole, comme si on employais un dico français-anglais de Shakespeare. Par exemple, un « auteur passé aux oubliettes » est devenu un "obliterated author" (auteur écrasé) et « s'attarder » est devenu "to tarry" (à L'Espace Giron) au lieu de "to linger." Néanmoins, l'anglais est utile.

Discover Saint Etienne, (1996 Editions de la Taillanderie) par Philippe Chapelin. En anglais.

Ce page du web et les photos sont par
Daniel Axtell
1674 Westminster West Rd
Putney VT 05346
USA
Les photos sont prises le 1 juillet 2002

S.V.P. Envoyez un email (en anglais ou en français) avec des corrections des faits ou mon français. J'ai besoin de votre aide.
danaxtell@ 
danaxtell.com

Voir aussi:

Retour: Notes from Saint-Etienne 2002

www.danaxtell.com/france
Axtell / Giffords en France 2002